Opportuniste comme pas une, la marque Bugatti a profité de l’importante couverture médiatique du concours d’élégance de Pebble Beach pour livrer dans ce petit village californien cossu la première Chiron destinée à un automobiliste nord-américain.
Il ne pouvait y avoir un meilleur endroit que la petite communauté cossue de Pebble Beach en Californie, où se tient le prestigieux concours d’élégance du même nom depuis 67 ans, pour livrer la première Bugatti Chiron en Amérique du Nord.
Les clés de cette voiture au prix de base pharaonique, 2 988 000 $ US, ont été remises à un propriétaire dont l’identité reste cependant inconnue.
Précisons que les trois premières Chiron de série avaient été livrées en mars dernier à des acheteurs d’Europe et du Moyen-Orient au siège social de la marque à Molsheim, en Alsace.
Le bolide superlatif
Cette voiture biplace a tout pour fasciner les passionnés de performances et d’exclusivité. Longue de 4,5 m, elle est animée par un moteur à 16 cylindres en W de 8,0 L doté de quatre turbocompresseurs.
Il développe 1 500 ch et livre 1 180 lb-pi de couple de 2 000 à 6 000 tr/min aux quatre roues motrices par le biais d’une boîte de vitesses robotisée DSG à sept rapports et double embrayage.
Ce W16 permet à la Chiron, qui pèse deux tonnes, d’atteindre 100 km/h en moins de 2,5 s, 200 km/h en moins de 6,5 s et 300 km/h en moins de 13,6 s.
Ses cotes de consommation de carburant sont aussi monumentales que son prix : 35,2 L/100 km en ville ; 15,2 L/100 km sur route ; enfin, 22,5 L/100 km de moyenne.
Comme un gros bourdon
La Chiron « numéro 1 » ressemble à un gros bourdon avec sa partie avant peinte en jaune vif et une partie arrière d’un noir « Nocturne » profond. Ses roues, le fer à cheval (symbole de la marque) et l’arête latérale caractéristique sont également jaunes.
Cette combinaison de couleurs se retrouve dans l’habitacle, qui est entièrement garni de cuir. Les surfaces intérieures des sièges, l’accoudoir de la console centrale, les revêtements des portes et la ligne de séparation en forme de « C » sont en cuir jaune contrastant avec le reste de l’intérieur, en cuir « Béluga noir ».
Production à moitié vendue
La production de la Chiron sera limitée à 500 exemplaires, dont plus de la moitié ont déjà trouvé preneurs.
Selon le constructeur, l’Amérique du Nord sera son deuxième marché le plus important après l’Europe, environ 30 % des commandes provenant de notre continent.
Rappelons que cette nouvelle Bugatti emprunte le nom du Français Louis Chiron (1899-1979), un as du pilotage étroitement lié à l’histoire de la marque. Durant les années 20 et 30, il a participé à la plupart des Grand Prix au volant de différentes Bugatti.
Les férus d’anecdotes seront également heureux d’apprendre que des Bugatti anciennes ont remporté à neuf reprises le Best of Show, le prix le plus important du concours d’élégance de Pebble Beach, dont les origines remontent à 1950. La dernière à avoir remporté ce titre est une Bugatti type 57SC Atlantic 1936 ; un modèle rare et très convoité, qui a d’ailleurs été vendu pour plus de 40 millions de dollars US par l’encanteur Gooding.